Intemporia, le sceau de la reine


Banky est en ville, une ville qui grouille d’immondices, une ville de puanteurs. Il entend crier. Ce n’est pas un rat, c’est un bébé. Il l’attrape, c’est une petite fille qui a sur elle un signe diabolique : celui qui marque la réalisation de la prophétie. Si on ne tue pas ce bébé, la planète deviendra très sombre. Mais Banky ne s’y résout pas, l’enfant est inoffensive, elle peut être sauvée si on s’occupe bien d’elle. Sanky son frère s’y oppose farouchement, alors Banky le tue, marquant le début de la réalisation de la prophétie.

C’est ainsi que débute ce roman. On s’attend à ce qu’il relève de la Dark fantasy. Comme le laisse aussi présager le résumé et la couverture. Chouette !

Et c’est là que ça coince, de mon point de vue.

Souvent, on choisit un livre en fonction de sa couverture, du résumé, peut-être aussi des premières pages qu’on lit. Là, vous l’aurez compris, tout est sombre. On s’y prépare mais passées les toutes premières pages on arrive ensuite au paradis de la communauté de la Plaine, sorte d’Eden avant l’arrivée du serpent. Ça tranche, c’est fait exprès. Parfait. Une terrible et mystérieuse maladie s’abat alors sur cette paisible contrée. Le sceau de la terrible reine a frappé ! Ouf, le sombre revient. Yoran, le héros, décide alors de partir pour combattre ce mal qui s’abat sur tous, rebelle, bravant le conseil des Sages. Là, c’est intéressant : la motivation première de Yoran n’est pas totalement altruiste : il veut simplement sauver son amoureuse. C’est un merveilleux ressort dramatique, propice à des retournements de situations.
Mais la plupart du temps, malgré quelques passages sombres et difficiles pour les héros, le côté vraiment « dark » est rarement présent, privilégiant les aspects positifs, voire candides, des relations entre les personnages.
De mon point de vue, la construction du roman est trop manichéenne. S’il y avait de l’alternance, entre les différents univers, mettant en scène les difficultés rencontrées par la communauté de la Plaine et les manigances de l’affreuse Reine, on se poserait davantage de questions et il y aurait, je crois, un vrai suspens !

Au final, c’est embêtant je ne parviens pas à savoir si ce roman est un bon bouquin ou pas. Mais il peut plaire, très certainement ! Et il y aura une suite.

Les éditions du Rouergue inaugurent, avec ce roman, une nouvelle collection, "Epik, les voyages dans l’imaginaire". Ce genre a le vent en poupe, ça fleurit partout, c’est une bonne idée qu’ils s’engouffrent dans ce genre.

Lisa Bienvenu ou Lisa de Plumes



  • Auteur : Claire-Lise Marguier
  • Illustrateur : Lorenzo Mastroiani (couverture)
  • Éditeur : Le Rouergue, collection épik
  • Parution : Septembre 2014
  • Prix : 17,50 €

  • Âge : Ados/Adultes
  • Genre : Roman
  • Médias :
  • Thématique : Aventure / Magie