Edmond

Edmond est un petit animal tout noir qui vit caché. Dans la nature colorée. Il a deux billes toutes rondes, toute blanches, toutes éberluées et grandes ouvertes sur le monde. A l’affût, mais caché. Jusqu’à ce qu’il rencontre un œuf, très blanc. Edmond sort donc de sa coquille pour s’occuper de cet œuf. Bien obligé !

Ce petit Edmond nous arrache des sourires et des frissons.

Des sourires quand on découvre cette bouille noire et ronde qui tente une sortie discrète des hautes herbes de la couverture du livre.
Ou quand on découvre, par le texte, que cette petite bête toute noire vit cachée, alors qu’on ne voit qu’elle, émergeant des pages étroites et colorées du livre.
Des frissons de tendresse quand on découvre ce qu’Edmond est capable de faire pour cet œuf.
Et la fin de l’histoire est extrêmement touchante.

Ce livre est essentiel, dans sa forme et dans le fond. L’histoire qu’il nous raconte vient toucher des cordes très sensibles de l’être humain, assez universelles je pense. Les mots et les images sont d’une remarquable justesse. La précision du propos et l’émotion qui s’en dégage tient au fait que les deux auteurs allient leur art avec une belle complicité, une belle complémentarité.

Le papier est doux, le livre tient facilement dans la main.

On s’y sent bien.