Les caprices de mélisse


Mélisse s’ennuie. Elle exige qu’on lui fiche la trouille. Son père le Roi demande au château entier de se plier en douze pour retenir sa fille adorée qui menace de partir travailler au Musée de l’horreur !

C’est ce qu’on a coutume d’appeler une "première lecture" [1] dans le jargon des métiers du livre. C’est pratique, en général pas cher, les parents et les enfants ont le sentiment que c’est un premier vrai livre parce qu’il tient dans la main et qu’il y a des chapitres.

Je suis un peu ironique de principe : celle collection est très bien faite, astucieuse et toute en finesse, elle est plaisante pour tout le monde et c’est important. Elle est sans prétention ce qui est drôlement agréable. Allez, on entre dedans avec Les caprices de Mélisse !

Ce qui donne envie !

Les couvertures mettent en scène des personnages toujours colorés et dynamiques avec des histoires de princesses, de dragons, de chevaliers, de sorcières, d’animaux, de copains… dans les titres, il y a bien toujours un petit mot pour attirer l’attention des parents « oh ben ça c’est l’histoire d’une petite fille capricieuse, comme toi ma chérie, tiens ! » Là, c’est une fillette à la moue boudeuse qui semble mener son père par le bout du nez qui occupe l’espace. Bien décidée à décamper. En général, les sautes d’humeur, ça parle aux parents !

On plante le décor…

… pour fixer l’attention sur le plaisir de lire en focalisant l’enfant sur le déroulement de l’intrigue. Les personnages et genre de l’histoire, les lieu(x) où se déroulent les événements sont indiqués sur les rabats de la couverture. En même temps, on glisse subrepticement aux enfants que repérer ces trois éléments est fondamental pour la compréhension d’un texte. Malin, non ? On trouve aussi à la fin la définition des "mots et expressions difficiles", ainsi que la manière de les repérer dans le livre. C’est bien fait.

Le contenu !

Et puis à l’intérieur, l’histoire est découpée en très courts chapitres. Un peu de texte, suffisamment pour s’arrêter un peu sur les pages, et des images qui égaient, aèrent et peuvent aider à la compréhension. Les enfants identifient facilement certaines expressions mais doivent quand même faire un petit effort pour lire la suite. Ça reste confortable et ça donne confiance. Dans ce livre-là, l’histoire est construite de manière à intégrer les répétions dans le déroulement de l’intrigue. Les petits lecteurs et les parents n’ont pas la sensation d’un livre pour apprendre à lire dans lequel il faut répéter les mots et expressions nouveaux. Le texte se prête aussi facilement à la lecture à voix haute, à deux voix même ! Les images ont des couleurs bien pétantes. Elles révèlent les visages déconfits, pas pour les mêmes raisons, des personnages !

Quand je travaillais en librairie, j’en vendais plein, j’adorai ça, les parents et les enfants revenaient en chercher, alors vous pouvez y aller. Et là, je suis en bibliothèque, je vais en acheter.

Lisa



  • Auteur : Benoît Broyart
  • Illustrateur : Elsa Fouquier
  • Éditeur : Milan (Milan poche benjamin)
  • Parution : 2013
  • Prix : 4,99 €

  • Âge : Moyens
  • Genre : Roman
  • Médias :
  • Thématique : Première lecture / Princesse / Prince

[1"Première lecture" Sur le site des éditions Milan, vous avez accès à l’ensemble de la collection, mais s’il vous plaît, commandez chez un vrai libraire pas sur amazon, même si c’est plus pratique, ça fait vraiment beaucoup de dégâts chez les vrais libraires. Merci !