Au jardin zoologique

Audrey Calleja nous offre des animaux : des vrais, certains existent toujours, d’autres se sont éteints et d’autres encore sont des chimères… très réelles. On se promène très librement dans ce tableau, on distingue des chemins, mais pas balisés. Les différents espaces sont occupés par des plantes, des mares, des murets, des arbres, sur lesquels vivent les animaux. Le trait du dessin est très fin, il y a peu de couleurs, juste ce qu’il faut pour attirer et accrocher les yeux quelque part sur le tableau. On y découvre alors de plus en plus de détails insolites, drôles ou attendrissants. On peut se contenter d’observer, tout simplement ou alors, on s’invente des histoires.

Au jardin zoologique, c’est une grandimage de la maison est en carton. Elle peut s’accrocher au mur, être un décor pour des jeux d’enfants, on peut la regarder un moment par terre ou autour d’une table. Il y a aussi un dépliant, zoomant sur certains détails pour nous aider à entrer dans cet univers, ainsi qu’un texte décrivant deci-delà le tableau. On lit, ou pas. Tout est libre ! En forme de paravent, l’image mesure 100 X 55 cm et tient parfaitement debout !

L’univers d’Audrey Calleja est fin et délicat, d’une grande tendresse, on a l’impression que l’auteur s’est assise dans un coin du zoo, qu’elle a croqué ce qu’elle voyait et qu’elle en a profité pour y glisser sa fantaisie, tout en douceur, sans nous forcer à voir l’incongruité de certaines scènes. C’est une véritable invitation à observer de plus près.

Pour ma part, j’aime la pieuvre, particulièrement à son avantage, alors qu’habituellement, je détourne plutôt les yeux… idem pour les méduses… si je me fie aux autres œuvres d’Audrey Calleja, je crois qu’elle nous invite très doucement à voir le quotidien autrement. C’est fort agréable.

Lisa

L’image de l’article est une photo prise sur le site d’Audrey Calleja.